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Lycée François Magendie

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Architecture

Le projet architectural

Le lycée François Magendie date initialement des années 60. Cependant, il fut entièrement repensé et reconstruit en 1998.

Michel Sadirac fut l’architecte mandataire du renouveau du lycée Magendie ; le Conseil Régional d’Aquitaine en fut le maître d’ouvrage. L’établissement actuel occupe une surface de 11 000 m² (H.O.N.), pour un coût de réalisation de 10,21 M€.
L’agence Brochet / Lajus / Pueyo, cabinet architecte associé, a livré en 1999 le lycée dans sa forme actuelle, réalisation pour lequel elle fut proposée pour être nominée « équerre d’argent ».

Leur site web décrit ainsi le lycée :

« Au lycée des années 60, barre de 5 niveaux construite en préfabrication, se substitue une nouvelle construction sur un principe inverse : un bâtiment-nappe de deux étages qui se déploie sur toute la parcelle en cœur d’îlot autour des arbres existants, imbriquant le bâti et les espaces extérieurs.
L’entrée principale sur la rue est marquée par un grand portique qui abrite un parvis. De là on découvre l’intérieur du lycée où les espaces libres – patio, cloître, cour, terrain de sport – se succèdent en traversant toute la profondeur du terrain jusqu’aux maisons voisines.
À la cohérence spatiale, répond une extrême précision constructive donnée par la trame de préfabrication sur laquelle se placent les éléments de façade, mur-rideau, vitrage, stores, pare-soleil orientables en lamelles d’ipé. De subtiles variations assurent une multiplicité d’ambiances. »

Le 1% artistique et culturel

Qu'est-ce que c'est ?

Il s’agit de l’obligation faite aux maîtres d’ouvrage de réserver 1% du coût de construction d’un bâtiment public pour la commande ou l’acquisition d’une ou plusieurs œuvres d’art conçues spécialement par des artistes vivants qui peuvent alors travailler en collaboration avec des architectes (intégration dans les murs ou aux abords).
Il peut se développer sous différentes formes artistiques (sculpture, photographie, peinture, vidéo, design, etc.).

Né en 1951, il s’est peu à peu étendu aux différentes institutions publiques, chacune se dotant de règles propres quant à son application. Il a donné lieu à des milliers de réalisations réparties sur le territoire. Le 1% culturel et artistique permet de soutenir la création et de sensibiliser les citoyens à l’art.

Un 1% conçu par des élèves !

Lors de la rénovation du lycée en 1999, une grille clôturant le parvis était initialement prévue , mais elle ne fut pas finalisée et le parvis resta ouvert.
Pour des raisons de sécurité, il fut décidé au début des années 2000 de réactiver le projet.
Cependant, ce qui était prévu était la mise en place d’une simple grille. Il fut observé dans un même temps que le lycée ne possédait pas encore de 1% culturel et artistique !

Le chef d’établissement se tourna alors vers l’enseignant d’arts plastiques qui invita une classe de terminales à s’investir dans ce projet sur deux ans et à faire des propositions plastiques au jury de sélection.
Deux projets furent finalement retenus : les vignettes narratives graphiques de Malika Pedley et Benjamin Moukarzel ainsi que les sculptures d’Alix Divers. La structure de la grille devint un linéaire de poteaux dont certains furent spécifiquement conçus pour accueillir les œuvres.

En quoi consiste le projet ?

Le 1% culturel et artistique du lycée Magendie consiste en deux réalisations installées sur les poteaux clôturant le parvis de l’établissement :

  • « Notre quotidien » ou « Le langage des ombres »

    Une série de petites images, de vignettes en noir et blanc, « collée » (sérigraphiée) sur les poteaux, qui mettent en scène des petites histoires, des scènes de ménage, des scènes de la vie courante en somme, inspirées, transposées de ce que Malika et Benjamin ont pu voir à travers les fenêtres ou imaginer au-delà des murs en se rendant au lycée le matin (on peut des personnages danser, peindre, jouer…). On remarque rarement, à première vue, que ces images représentent des scènes tirées du quotidien. Pour cela il faut s’en approcher. Puis ces instants intimes s’offrent à nous et font écho à notre quotidien, à notre vie privée. Des passages imaginaires viennent briser ce quotidien, créant un mélange narratif assez intriguant. « Un défilé d’images, qui remplace le langage. » Le fait que les silhouettes qui habitent ces images en noir et blanc sont « sans visage », comme des ombres, permet plus facilement à chacun de s’y identifier. Les poteaux sont sérigraphiés de manière individuelle ou par groupes de deux ou trois éléments, créant ainsi un rythme visuel se développant sur la longueur du parvis.
  • « Les nains »

    Trois statuettes identiques représentant des nains, supportant chacun un poteau, tels des atlantes, sont placées à proximité de la porte d’entrée du lycée. Beaucoup notent leur ressemblance avec des moines (un lien avec la sagesse ?). Alix avait puisé son inspiration dans l’univers de Walt Disney, mais il ne fut pas possible de garder cette référence. Les nains sont là depuis plusieurs années ; on peut voir qu’ils ont vieilli ; les couleurs originales, qui leur conféraient un aspect réaliste, ont été plusieurs fois recouvertes et leur expression est devenue moins évidente. Ils ont maintenant un aspect drôle, voire inquiétant. Ils siègent, immobiles, au milieu des élèves qui s’attroupent devant le lycée lors des pauses, servant parfois même d’assises.

Depuis que ces « grilles » (c’est ainsi que Malika, Benjamin et Alix continuent de les appeler même s’il s’agit de poteaux) ont été construites, elles sont en quelque sorte devenues un « lieu d’expression », faisant presque office de « tapisserie ». De nombreux tags personnels y ont été inscrits et ont disparu. Certains événements ont vu « fleurir » les interventions : moments d’ouverture, comme pour la Journée Du Lycée Autrement, mais aussi moments plus tragiques comme ceux liés à l’attentat contre la rédaction du journal Charlie Hebdo le 7 janvier 2015.

En savoir plus sur le 1% artistique et culturel : site du ministère de la culture.